Voila donc la première de mes restaurations: une Citroën 2cv6 de 1982.
Inutile de dire quelle est la photo prise avant et quelle est celle prise après la restauration.
Celle-ci a donc été ma toute première restauration. Je ne savais pas trop où j'allais mais j'ai appris au fur et à mesure et je dois dire que je suis assez satisfait du résultat.
Comme je l'avais achetée sans avoir pu la faire tourner puisqu'elle était arrêtée depuis déjà plusieurs années, j'ai commencé par essayé de la redémarrer. Il m'a fallu commencer par reconnecter tout le faisceau électrique qui avait été démonté je n'ai jamais su pourquoi. Une belle entrée en matière quand on ne connait rien à ce domaine. Au bout de quelques soirées elle est repartie et j'ai eu le plaisir de faire mes premiers tours de roues dans ce bicylindre mythique. Il ne me restait plus qu'à la rentrer au garage et l'éteindre de nouveau pour quelques mois le temps de lui redonner une jeunesse. Le geste de couper le contact est dur à faire quand on sait qu'on ne pourra plus redémarrer pendant plusieurs mois.
Pour attaquer la restauration, j'avais commencé par dessolidariser la coque du châssis. Cela m'a permis de voir l'étendue des dégâts sur le châssis d'une part et ensuite de me rendre compte de l'état des planchers.
Etonnamment pour une voiture de cette époque, le châssis était en relativement bon état mais les planchers latéraux, planchers pédale, caisson sous banquette arrière et fond de coffre étaient complètement attaqués par la rouille.
J'ai ensuite démonté le moteur et la boîte à vitesses pour alléger le châssis puis je me suis attaqué aux essieux et aux pots de suspension.
Le châssis étant nu, je l'ai nettoyé à la brosse métallique pour ensuite pouvoir enlever toutes les parties malades, traiter l'intérieur contre la rouille et refermer avec de la tôle saine.
Ensuite, j'ai ouvert les pots de suspension pour vérifier l'état des ressorts, nettoyé et refermé.
Puis tout le châssis a été traité contre la rouille intérieur et extérieur puis il a reçu deux couches de peinture noire, deux couches d'antigravillon et de nouveau deux couches de peinture noire pour enfermer l'antigravillon et éviter ainsi le problème principal dû à l'antigravillon à savoir sa fissuration et l'oxydation de la tôle en dessous.
Le même traitement a été réservé aux pots de suspension.
Pour les essieux, tout a été démonté. Les roulements changés par des neufs, tout le système de direction a été remplacé par du neuf puis toutes les pièces ont été traitées contre la rouille puis peinte comme le châssis.
Le châssis a été remonté avec ses pots de suspension rénovés, des amortisseurs neufs, ses essieux restaurés et remis sur ses roues. C'était la fin de la première étape.
La deuxième étape a été de restaurer le moteur.
J'ai donc commencé par dessolidariser le moteur de la boîte. Puis j'ai démonté tout le moteur jusqu'à ce qu'il n'y ai plus deux pièces ensemble. Chaque pièce a été nettoyée une par une et remise à neuf puis remontée. Les segments ont été remplacés par des neufs ainsi que l'allumage, tous les joints, la pompe à essence ainsi que les filtres. Les soupapes ont été rôdées puis reréglées.
Les boîtes de chauffage et les carter de refroidissement ont été décapés puis repeints et les silents-blocs changés par des neufs.
Et enfin le tout a été remonté sur le châssis pour récupérer de la place dans l'atelier.
J'ai ensuite attaqué la troisième et plus grosse partie de mon projet, la carrosserie. Domaine nouveau pour moi.
J'ai commencé par décaper entièrement la coque pour me faire une idée précise de l'état de tous les composants. Tout ce qui était rouillé a été changé donc les deux planchers latéraux, le plancher pédale, le caisson sous banquette arrière et le fond de coffre on été remplacés ainsi que les bas de caisse. Pour le reste de la carrosserie, tous les endroits oxydés ont été découpés puis une rustine de tôle saine a été soudée au poste semi-automtatique. Même punition pour les ouvrants et une fois que tous les éléments ont été préparés, ils ont reçu une première couche de Rustol CIP pour le traitement antirouille puis plusieurs couches d'apprêt entre lesquelles j'ai rectifié les petits défauts restants avec du mastic alu (pour éviter la rouille future) Et enfin deux couches de peinture en brillant direct pour garder le même mode opératoire qu'à l'origine.
Le remontage a pu commencer et la voiture a de nouveau commencé à ressembler à une voiture.
Pour terminer, j'ai restauré la sellerie avec du neuf et remis une capote neuve.
Vous pouvez suivre la restauration entière pas à pas en suivant ce lien : Journal de restauration d'une 2cv6 de 1982
En résumé:
Marque: Citroën
Modèle: 2cv6 AZKA
Année: 1982
Valeur d'achat: 500 €
Valeur de revente: 5 000 €
Investissement: 3000 €
Voila le diaporama de toutes les étapes de la restauration: